Dix gardiens de la côte à découvrir : embarquez pour la tournée des phares

La tour en acier du phare de Pointe-à-la-Renommée surplombe un site historique remarquable. Initialement construit en bois en 1880 pour répondre aux nombreux naufrages sur le Saint-Laurent, puis remplacé par une tour en acier en 1907, le phare a été abandonné en 1977 et relocalisé à Québec avant d’être rapatrié en Gaspésie en 1997 grâce à la mobilisation citoyenne. 

Aujourd’hui, Pointe-à-la-Renommée propose une expérience muséale immersive exceptionnelle réunissant un phare centenaire, la première station radio maritime en Amérique du Nord, ainsi qu’un réseau de sentiers pédestres situé entre mer et montagnes.

Construit en 1907 pour remplacer le premier phare en bois datant de 1871 et situé sur une falaise, ce phare offre une vue spectaculaire sur le fleuve. Parfait pour les amateurs de photographie, le phare de Cap-de-la-Madeleine domine un splendide site naturel et permet d'admirer les baleines et le magnifique panorama! C’est aussi l’occasion de découvrir le musée et l’histoire du phare, du moulin à papier et de la pisciculture du saumon ainsi que de visiter la passe migratoire du saumon, taillée dans le roc et unique au monde, avec sa chute.

Le phare de Cap-de-Bon-Désir, un jeunot construit en 1958, a joué un rôle crucial dans la sécurité maritime grâce à sa lumière visible à grande distance. Aujourd’hui, le site abrite le centre d’interprétation du Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent et offre un point de vue exceptionnel sur l’endroit. Le lieu est idéal pour pique-niquer et observer les baleines, les phoques et les oiseaux qui s’approchent du rivage. Des guides-interprètes vous permettront de mieux identifier les espèces et d’en apprendre davantage.

Le phare de Pointe-au-Père, érigé en 1909, est le troisième phare de ce site. Il se distingue par sa structure octogonale en béton armé et ses arcs-boutants, une innovation pour l’époque. Lieu historique national, l’endroit offre aux visiteurs une immersion dans l’histoire maritime et une vue imprenable depuis ses 33 mètres de hauteur. 

En prime, sur le Site historique maritime de la Pointe-au-Père, vous pourrez explorer le sous-marin Onondaga, mastodonte de 90 m qui raconte la vie fascinante et (surtout!) inconnue de ses 70 hommes d’équipage grâce au récit du naufrage de l'Empress of Ireland. C'est comme une chasse au trésor, mais avec des histoires de marins et de tempêtes!

Construite en 1861, la structure combine habitation et tour de phare, un modèle unique au Québec. Situé sur l'une des îles du Pot à l'Eau-de-Vie, ce phare est parfait pour ceux qui cherchent à la fois la tranquillité et l'aventure. Sa localisation isolée en fait un haut lieu de la prohibition des années 1920. 

Ce petit archipel est alors un site de contrebande d'alcool! Des caisses de boissons alcoolisées provenant de Saint-Pierre-et-Miquelon y sont cachées par des marins puis embarquées sur des bateaux durant la nuit, donnant lieu à des saisies par la police. Les gardiens du phare auraient été des témoins passifs et impuissants de cette activité illicite. Mais ne vous en faites pas! C’est aujourd’hui en toute légalité que vous pouvez profiter d’une agréable croisière sur le fleuve pour vous y rendre et même y dormir.

Le phare, érigé en 1830, se dresse sur un îlot rocheux, souvent entouré d’eau à marée haute, et est classé monument historique depuis 1965. Véritable témoignage d’un paysage culturel en symbiose avec la nature, le site propose une exposition de type multimédia sur l’histoire, le quotidien des gardiens, les naufrages et la vie aux abords de Pointe-des-Monts. Envie de jouer les gardiens de phare? Profitez de l’occasion pour passer une nuit dans la magnifique construction aux bandes rouges distinctives.

Perché au sommet d’une falaise escarpée, avec ses 37 mètres, c’est le plus haut des phares. C’est aussi l’un des plus vieux puisqu’il a été construit en 1858 après que ce secteur du golfe du Saint-Laurent ait été le théâtre de nombreux naufrages. Aujourd'hui classé monument historique, le phare de Cap-des-Rosiers est considéré comme la porte d'entrée du parc national Forillon. C’est aussi un fameux poste d’observation pour tenter d’apercevoir des baleines… à condition de ne pas craindre de grimper son long escalier en colimaçon.

Le phare de Matane, c’est le champion des points d’observation. Non seulement il offre une vue splendide sur la mer et le trafic maritime, mais il permet aussi d’admirer la ville de Matane, le parc éolien et les montagnes des Chic-Chocs. La tour cylindrique en béton armé de 20 mètres, construite en 1907 pour remplacer un premier phare en bois érigé en 1873, est aujourd'hui transformée en centre d'information touristique et d'exposition présentant des photographies et des objets liés à l'histoire maritime de la région.

Direction l'Île Verte pour la visite du plus ancien phare du Saint-Laurent! Construit en 1809, il en a vu passer des générations de marins et de pêcheurs. Aujourd'hui, c’est en tant que site touristique qu’il propose une exposition et une visite guidée sur le patrimoine maritime, l’évolution des signaux sonores et lumineux, les naufrages, les échouements ainsi que son histoire propre. Vous pouvez aussi séjourner dans l’une des deux maisons du site : celle du gardien ou de celle de l’assistant-gardien. De quoi retourner dans le temps et combler toutes les envies de dépaysement!

Construit entre 1870 et 1871, le plus haut et le second plus ancien phare des Îles-de-la-Madeleine a été en activité jusqu’en 2011. Exemple rare de construction octogonale de cette époque (un style qui sera par la suite abandonné pour des modèles plus économiques), il fait partie du parc patrimonial William-Cormier qui relate la vie maritime qui a entouré les sept phares des Îles. 

Anecdote rigolote : il a été dirigé par un gardien de phare ingénieux (ou paresseux, c’est selon!). Edmond Boudreau, qui avait la chance d’avoir un frère électricien, en a profité pour faire connecter un fil à la maison du gardien, afin d’allumer et d’éteindre le phare sans bouger de sa chambre à coucher!