Plongée fascinante dans l’univers des baleines
Qu’ont en commun Guadeloupe, Chewbacca, U2 et Blanche-Neige? Ce sont les noms donnés à certaines des baleines qui fréquentent les eaux du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Eh! oui : il est possible d’identifier les baleines à partir de leurs particularités physiques. On comprend pourquoi les observer est une activité si fascinante. Que ce soit sur la terre ou sur l’eau, on vous accompagne vers une excursion originale qui permet de voir le fleuve et ses habitants d’un tout autre œil. Suivez le guide!
Des cétacés en amour avec le Québec
Méconnue, la migration de ces géants des mers n’en est pas moins spectaculaire! Dès avril, les baleines entrent dans le golfe, longeant au nord la région de la Côte-Nord ou au sud la péninsule gaspésienne. Elles remontent ensuite le fleuve à la hauteur du Bas-Saint-Laurent pour terminer leur course en juin (et parfois à la fin mai) à l’embouchure de la rivière Saguenay. Puis l’automne venu, la grande majorité retourneront sur leurs « pas » afin de regagner l’Atlantique. Certaines baleines parcourront jusqu’à 5 000 km pour atteindre les eaux tempérées des Caraïbes, où elles se reproduiront pendant l’hiver.
Qu’est-ce qui les attire aussi fidèlement, année après année? La bonne bouffe québécoise, bien sûr! Plus abondante près des pôles que des tropiques, la nourriture est concentrée grâce aux jeux de courants du Saint-Laurent. Plancton, crustacés (krill) et poissons (capelans, hareng) composent l’essentiel de la diète des baleines. Le gargantuesque rorqual bleu, le plus grand cétacé au monde (25 mètres, plus de 100 tonnes), avale de deux à quatre tonnes de krill par jour!
Le Saint-Laurent recèle 13 espèces de cétacés, dont cinq dites « à fanons ». Au grand rorqual bleu s’ajoutent le petit rorqual et la baleine noire, sans oublier le rorqual à bosse, de loin le plus spectaculaire. Ce dernier bondit hors de l’eau, frappe les vagues avec ses longues nageoires et lève la queue à chaque plongée. Et son chant!
On retrouve enfin le « lévrier des mers », le rorqual commun, qui peut traîner ses 50 tonnes à 40 km/h. Qu’attendez-vous pour les apprivoiser? Une excursion sur le Saint-Laurent est un moment privilégié, surtout quand on a l’esprit d’aventure, alors que l’observation à partir de la côte peut aussi devenir un doux moment de détente.
Au spectacle de la terre ferme
Le saviez-vous?
Même si les entreprises qui offrent des excursions à bord de petites embarcations (comme des zodiacs ou de petits bateaux de croisière) mettent tout en œuvre pour minimiser les impacts, il reste que nous sommes dans leur milieu de vie et que nous pouvons perturber le quotidien des baleines. Il importe donc d’éviter d’approcher les baleines de trop près, de se déplacer trop rapidement ou trop bruyamment ou encore de poursuivre les animaux. Autant de bonnes raisons pour observer ces géants des mers à partir de la côte! Le long du Saint-Laurent, plusieurs sites sont réputés pour la qualité des observations des cétacés. Le spectacle est tout aussi grandiose puisque, le Saint-Laurent étant très profond, nos baleines nagent le long des côtes.
On peut donc les admirer d’un peu partout, comme sur les rives de la Côte-Nord, dans le parc national Forillon en Gaspésie, dans le Bas-Saint-Laurent, à Charlevoix et surtout, dans le Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Vous voyez des oiseaux qui s’agitent au-dessus de l’eau? C’est un signe! Les baleines ne sont peut-être pas très loin, car les oiseaux se nourrissent parfois des mêmes poissons qu’elles.
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Croiser les baleines sur son chemin
Quelques idées d'itinéraires pour passer saluer nos ballerines des mers et être assis aux premières loges de leur spectacle.